Lorsque les pauvres sont amenés à emprunter, ils doivent souvent faire appel à leur famille ou
à des prêteurs locaux qui pratiquent des taux d'intérêts très élevés. 76 % des taux d'intérêt
pratiqués par les prêteurs locaux sont supérieurs à 10 % par mois, certains allant même jusqu'à
dépasser les 100 % par mois. Bien que pratiquant des taux usuraires, ces prêteurs offrent des
services accessibles, rapides et très flexibles. C'est pourquoi il semble irréaliste de pouvoir
les éliminer du circuit même dans des contextes où les institutions de microfinance sont très actives.